C’est en 2014 que Margrethe Vestager, commissaire à la concurrence de l’UE, a publié l’acte d’accusation initial contre DAF, Daimler, Iveco, Scania, MAN et Volvo / Renault.
Aujourd’hui, l’Europe est sur le point de délivrer une amende historique pour entente entre les plus grands fabricants de poids lourds européens, accusés de s’être mis d’accord sur les prix et d’avoir retardé volontairement le développement de nouvelles technologies liées aux émissions.
Quatre de ces entreprises ont à ce jour établi des provisions d’un montant de 2,6 milliards $ pour pouvoir régler cette amende, possiblement dans les prochaines semaines à moins d’une volte face de la commission européenne.
Mme Vestager a comparé l’action contre les fabricants de poids lourds à ses confrontations antitrust avec le moteur de recherche Google, ou encore Gazprom, le monopole d’exportation de gaz de la Russie.
Le document détaille comment plusieurs fabricants se seraient entendus sur les prix entre 1997 et 2011, et auraient synchronisé l’introduction de leurs nouvelles technologies visant à réduire les émissions.
En prévision de cette amende dont on ne connaît pas encore le montant final, DAF a mis de côté 945 M$ , Iveco 500 M $, Daimler 672m $ et Volvo 444 M$. MAN, détenu par le groupe Volkswagen devrait échapper à cette amende.
En vertu des règles de l’UE, les entreprises peuvent faire face à une amende pouvant aller jusqu’à 10 pour cent de leur chiffre d’affaires global. Dans le cas des marques en cause, cela pourrait constituer un maximum de € 10,7 milliards.